L'ancien directeur sportif de l'OM a déjà trouvé un successeur à son "grand ami" Deschamps. En Zidane il voit un futur sé...
L'ancien directeur sportif de l'OM a déjà trouvé un successeur à son "grand ami" Deschamps. En Zidane il voit un futur sélectionneur évident.
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| José Anigo est un entraîneur de football et ancien défenseur français, il gère actuellement l'Espérance de Tunis dans la Ligue Professionnelle 1 tunisienne |
«L’arrivée de Zinedine Zidane à la tête de l’équipe du Real est pour moi tout sauf une surprise. C’était écrit d’avance, depuis très longtemps. De l’extérieur, ce que j’apprécie, c’est qu’il se soit donné les moyens pour y parvenir. Il a passé ses diplômes, est allé voir à droite et à gauche comment cela se passait. Je connais des joueurs nettement moins doués que lui qui n’ont pas pris toutes ces précautions avant de débuter…
Mais je crois cependant qu’il a perdu un peu de temps. Il a un peu trop attendu avant de se lancer. Comme s’il hésitait ou doutait de lui. Pour savoir s’il va réussir à s’imposer dans ce nouveau costume, c’est encore beaucoup trop tôt.
«Je connais des joueurs nettement moins doués que Zidane qui n'ont pas pris toutes ces précautions avant de débuter...»
Pour s’imposer dans un tel vestiaire, il faut être soit très courageux, soit très fort. Je crois que Zizou va se faire entendre dans le vestiaire comme il se faisait entendre sur un terrain du temps où il était joueur. Sans trop d’éclat de voix mais avec une justesse et une précision qui, à chaque fois, forcent le respect.
Quand il va parler avec Cristiano Ronaldo, Bale ou Sergio Ramos, ce sera d’égal à égal. Et cet équilibre dans les rapports change tout. Je ne dis pas que c’est gagné d’avance mais il va pouvoir bénéficier d’un a priori favorable durant quelques semaines. Avec les tauliers dans sa poche, il a un laissez-passer de quelques semaines. A lui d’en profiter. A lui également de ne pas se tromper dans la composition de sa garde rapprochée. A Paris, Laurent Blanc a eu tout bon avec Jean-Louis Gasset qui l’a aidé à grandir dans ce rôle.
Jusqu’où ira-t-il ? Quand on s’appelle Zidane, on ne vise forcément que les sommets. D’abord avec le Real. Et ensuite avec les Bleus, ça paraît écrit d’avance. C’est la raison pour laquelle je le vois bien chatouiller dans les années à venir, sélectionneur de l’équipe de France. Avec son expérience auprès d’un club comme le Real, Zidane arriverait en position de force et apparaîtrait comme un recours très pratique dans le cadre d’une succession, ou d’un remplacement, de Deschamps. Et si le poste de sélectionneur n’est pas libre, pourquoi ne pas se tourner un jour vers le banc de l’OM ? Ça lui permettrait d’effacer cette anomalie, lui le Marseillais qui n’a jamais enfilé le maillot du coin. Mais là, sans doute que je rêve un peu trop fort…»


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